Les jeunes filles semblent de plus en plus touchées par les troubles psychologiques, c’est ce que pointent des études récentes menées en Angleterre et en France.
Selon un sondage anglais réalisé auprès de plus de 1500 jeunes filles âgées de 11 à 21 ans, 2/5 d’entres elles déclarent avoir ou avoir eu besoin d’une aide psychologique.
Les principaux symptômes déclarés sont l’automutilation, l’addiction à la cigarette, la dépression et les troubles alimentaires.
Le sondage révèle aussi que les parents ont de moins en moins conscience des problèmes de leur fille, car la période d’adolescence n’est pas propice aux confidences et la jeune qui ne va pas bien a souvent tendance à se replier sur elle même.
Les jeunes filles de leur côté déplorent le manque d’information sur les possibilités de soutien qu’elles peuvent mobiliser.
Comme le souligne un rapport de l’Unicef publié en 2014, les adolescents français souffrent aussi de difficultés psychologiques : 52% déclarent avoir déjà eu le sentiment de n’avoir goût à rien et 64% d’avoir perdu confiance en eu.
Pour répondre à ces besoins, de nombreuses structures d’accueil sont ouvertes et permettent des consultations ou une orientation gratuite des jeunes. Ceux-ci peuvent être eux mêmes demandeurs de soutien et s’adresser aux maisons des adolescents, aux centres d’accueil et d’écoute jeunes qui sont à leur disposition de 12-25 ans.
Mais ce malaise, s’il se révèle au grand jour au moment de l’adolescence, peut avoir trouvé ses origines et ses premières manifestations plus tôt. Il est pour cela important que les parents puissent, dès l’apparition de symptômes, d’une tristesse durable, d’une tendance à l’isolement, être attentifs à ces petits signes. Un dialogue doit pouvoir s’instaurer pour prendre en compte les émotions, les ressentis ou les questionnements de l’enfant.
Il ne faut pas hésiter à consulter rapidement un thérapeute qui pourra en quelques séances diagnostiquer et faire émerger le problème à la conscience du jeune. Cette simple démarche peut dans de nombreux cas s’avérer suffisante car une part essentielle de la résolution des conflits psychiques réside dans la mise en place d’un échange avec un tiers. Si le problème est plus important ou nécessite un accompagnement, le fait d’avoir consulté au plus tôt est dans tous les cas un avantage incontestable car les enfants sont réceptifs et non encore structurés par des mécanismes de défenses répétitifs.